On your marks !

Engager son entreprise dans une démarche RSE est à la mode. Et c’est une bonne nouvelle ! Le covid, l’urgence climatique, l’accroissement des inégalités ou la quête de sens ont amené la RSE sur le devant de la scène. Saisissons cette opportunité pour agir et pour changer. Mais attention ! Avant de se lancer, nous partageons avec vous notre humble retour d’expérience. Et les cinq bonnes questions à se poser pour éviter que tout ceci finisse dans un grand bain de green-washing.

Les promesses de l’aube

Le lancement d’une démarche RSE est toujours pavé de bonnes intentions. L’envie de donner du sens et la volonté de faire son mieux dominent. Les premières difficultés apparaissent lorsque l’ampleur de la tâche devient concrète. Le nombre de sujets à adresser et le temps nécessaire à y consacrer augmentent considérablement. Le retour sur investissement de la démarche est difficile à évaluer. Le sujet RSE peut alors progressivement disparaitre des priorités au profit du business et des opérations quotidiennes. Dans certains cas, on pourra avoir du mal à l’admettre et à se l’avouer. Alors on continuera de consacrer un minimum de temps à des mesurettes affichables pour donner le change. Et on aura ainsi rejoint, subrepticement et parfois sans s’en rendre compte, la grande communauté du green-washing.

5 questions auxquelles vous ne couperez pas

Si vous rêvez d’un autre destin pour votre démarche RSE, vous êtes au bon endroit. Les retours d’expérience (la nôtre et celles des partenaires que nous accompagnons) nous ont permis d’identifier 5 questions qu’il est bon de se poser avant de de se lancer. On insiste sur « se poser », car il n’est pas nécessaire d’être en capacité d’y « répondre » dans l’immédiat. Il ne s’agit pas des 5 premiers pas de la démarche RSE. Il s’agit de 5 étapes clés que vous rencontrerez nécessairement sur votre chemin si votre démarche est sincère. Alors autant le savoir dès le début, histoire d’y être préparé.

1) Etes vous prêt.es à faire votre bilan carbone ?

Parce qu’en 2021, on ne peut parler sérieusement de RSE sans parler d’impact ‘environnemental. Et on ne peut pas parler d’impact environnemental sans faire un vrai bilan carbone. TOUTES les entreprises ont un impact carbone. Et TOUTES les entreprises doivent connaitre cet impact afin de, tôt ou tard (et le plus tôt serait le mieux), mettre les actions en oeuvre pour le réduire. Il s’agit désormais d’une contrainte réglementaire grâce à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

Toutefois, cette obligation peut malheureusement être contournée par des bilans carbones approximatifs (et donc faux) qui permettent de cocher cette case sans adresser le sujet ni se remettre en question. Etablir son bilan carbone, c’est mesurer tous les impacts de son activité (directs, indirects et induits), assumer les résultats, les rendre public, et mettre en place des plans de réduction d’émissions en conformité avec les objectifs des Accords de Paris de la COP 21. Nous pouvons tous les faire. Et nous devons tous le faire.

2) Etes vous prêt.es à mesurer l’égalité des genres ?

A nos yeux, l’égalité des genres est à l’impact social ce que le bilan carbone est à l’impact environnemental : absolument indispensable. Une entreprise en 2021 ne peut prétendre avoir une démarche RSE digne de ce nom sans être irréprochable dans le calcul et la transparence de l’égalité professionnelle. Le calcul et la publication annuelle de cet index sont déjà rendus obligatoires par la loi, mais trop peu d’entreprises la respectent.

Cet indicateur présente pourtant le mérite d’être complet. Il évalue à la fois les écarts de salaires, d’augmentations et de promotions. Et il prend également en compte la gestion des retours de congés maternité et les écarts entre hommes et femmes dans la tranche de salaires la plus haute de l’entreprise. Même si cette loi ne s’impose qu’aux entreprises de plus de 50 salariés, voire plus de 250 pour certains calculs de l’index, elle devrait être généralisée pour tous. Comme pour le bilan carbone, il n’est pas ici question d’être exemplaire sur le résultat, mais sur la démarche. Le chemin est encore long et peu d’entreprises sont exemplaires sur cette question de l’égalité des genres. En revanche, TOUTES doivent participer au combat en mesurant et en publiant leur performance chaque année. Et en mettant en oeuvre les actions pour s’améliorer.

3) Etes vous prêt.es à faire le tri parmi vos fournisseurs et vos clients ?

Une démarche RSE sincère et engagée conduit forcément à s’interroger sur les parties prenantes de son activité, au premier rang desquels, les clients et les fournisseurs de l’entreprise. Lorsque l’on met en place un plan d’actions précis, cohérent et séquencé pour améliorer ses impacts sociaux et environnementaux, la question des activités et des pratiques des fournisseurs et des clients finit inévitablement par arriver. Et la pertinence de faire un tri parmi eux afin de ne conserver que celles et ceux avec qui il fait sens de travailler est un sujet inéluctable. Là encore, aucune nécessité d’apporter une réponse tranchée en début de démarche. Mais croire que l’on pourra faire l’économie d’une telle question est illusoire. Autant le savoir.

4) Etes vous prêt.es à faire évoluer votre offre, voire votre business model ?

Au fil du temps, la RSE améliore et renouvelle beaucoup de pratiques « internes » de l’entreprise. Il s’agit d’une démarche de progrès et d’amélioration continue. Elle touche progressivement tous les domaines de l’entreprise, afin que l’ensemble fasse sens et cohérence . Elle peut naturellement conduire à remettre en question certains produits et services de l’entreprise et la façon dont ils sont commercialisés. Et également créer de nouvelles opportunités à saisir. Il faut alors être prêt.e à faire évoluer l’offre et le modèle économique pour les aligner avec la démarche RSE de l’entreprise afin qu’ils soient en parfaite adéquation.

5) Bref, êtes vous prêt.es à changer ?

Lorsqu’une démarche RSE est menée de façon sincère et déterminée, elle conduit à des changements structurels de l’entreprise. Elle finit alors par intégrer le coeur de sa raison d’être. C’est la raison pour laquelle la plupart des entreprises véritablement engagées dans la RSE finissent par adopter le statut de sociétés à missions. C’est le signe que la démarche ne s’est pas contentée d’être un artifice ou un « plus-produit » pour l’entreprise. Elle a été au service d’une mutation profonde de l’entreprise.

Set… GO !

Sans la dénaturer ni l’éloigner de son coeur de métier, la RSE permet à l’entreprise de (re)donner du sens au quotidien, d’affirmer sa raison d’être et de la déployer dans toutes les branches de l’activité et dans toutes ses interactions avec ses parties prenantes.

Pour éviter le piège béant du green-washing, la RSE doit être au coeur de l’entreprise. A ce titre, elle doit être portée par la dirigeante et ou le dirigeant de l’entreprise, ou par une personne possédant le même niveau de légitimité et de pouvoir.

Alors à vos marques ?

PS1 : nous avons hésité à ajouter la sensibilisation à l’extinction de la biodiversité dans les questions à se poser. Mais on a pris le parti de ne pas trop alourdir l’ambiance

PS2 : Si vous souhaitez en savoir plus et entamer une démarche vertueuse, n’hésitez pas à nous contacter 😊

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