C’est l’histoire d’une boite…
… enfin non. C’est plutôt l’histoire d’une mue. Celle d’une entreprise qui a entamé une libération en 2015 sans savoir où cela la mènerait. Et qui six ans plus tard est devenue une entreprise sociale et solidaire. C’est l’histoire d’Aepsilon. C’est notre histoire.
(résumé des épisodes précédents)
Nous vous avons déjà raconté quelques épisodes de cette mue. A commencer par la préquelle : la « libération » de l’entreprise et les premiers enseignements 3 ans plus tard. C’est à cette période que nous avons rencontré notre première fée bienfaitrice. A l’occasion d’une conférence à l’EDHEC durant laquelle nous partagions notre retour d’expérience, Lydia Nicollet est venue nous féliciter pour notre « démarche RSE ». C’était la première fois que quelqu’un faisait le lien entre notre innovation managériale et la responsabilité sociale et sociétale des entreprises. L’air de rien, cette révélation fût le début d’une nouvelle étape.
La découverte de la RSE
Curieux et intrigués, nous nous sommes informés sur la RSE, nous avons étudié les référentiels existants (ISO 26000, B Corp). Cela nous a permis de comprendre la pertinence du lien que Lydia avait établi. Puis nous avons eu envie d’aller plus loin. Nous avons donc décidé de nous évaluer à travers une mission d’audit réalisée par Angele Maynard.
La mesure de nos impacts sociaux…
Le premier constat fut que, grâce à l’innovation managériale mise en place depuis 2015, nos impacts sociaux étaient très positifs. Egalité des genres, équité salariale, réduction des inégalités, meilleure redistribution des revenus, inclusion des parties prenantes : tous ces indicateurs étaient au vert. Ce constat nous a rendu fières (1) et nous a encouragées à poursuivre nos efforts.
…et de notre retard écologique
Cependant, cette évaluation de nos pratiques nous a également révélé les domaines dans lesquels nous avions encore beaucoup de chemin à parcourir. En effet, bien que sensibilisé.s aux enjeux écologiques et convaincus d’être déjà actifs sur ce sujet, nous avons pris conscience que nos impacts environnementaux étaient loin d’être exemplaires. Ils pouvaient même être considérablement améliorés.
L’approche RSE nous a donné quelques pistes pour cela. Et c’est surtout la rencontre avec notre deuxième fée bienfaitrice qui nous a permis de concrétiser cette ambition.
La prise de conscience environnementale
Nous cherchions une façon de nous sensibiliser aux enjeux environnementaux. Lan Anh Vu Hong a alors croisé notre chemin et a semé la graine décisive pour notre mue. Lan Anh est venue animer les ateliers de la Fresque du Climat et 2 Tonnes pour tous les salariées de l’entreprise. Après cela, nous sommes ressorties transformées. Conscientes de nos savoirs et de nos ignorances, déterminées à nous mobiliser pour changer à la fois individuellement et collectivement.
Un plan de mesures et d’améliorations de nos pratiques et de nos impacts environnementaux a été mis en place, en commençant par l’établissement de notre propre bilan carbone.
De plus, d’autres ressources (lectures, pointeurs, fresques du numérique et de la biodiversité) nous ont permis d’approfondir nos connaissances. L’impact environnemental du numérique est un sujet que nous étudions tout particulièrement. Aujourd’hui encore, nous continuons d’explorer les bonnes pratiques de l’éco-conception pour les intégrer à nos productions.
Enfin, nous nous sommes formés à l’animation de tous les ateliers auxquels nous avons assistés pour pouvoir à notre tour sensibiliser notre écosystème.
Tous ces éléments sont venus nourrir un programme RSE global, à travers lequel nous visons des pratiques exemplaires. Nous mesurons régulièrement nos impacts sociaux et environnementaux et nous assurons que nos objectifs sont atteints.
L’évolution de notre offre
Il nous restait une dernière étape pour devenir un véritable acteur de l’économie sociale et solidaire : intégrer l’ensemble de ces pratiques et cette volonté d’agir au cœur de notre modèle économique. Nous l’avons accompli en agissant sur les 3 pans de notre offre :
1 – Les missions d’expertise et d’assistance technique : nos consultantes qui réalisent ces missions sont tous sensibilisées aux enjeux sociétaux qui sont au cœur de notre raison d’être. En effet, elles sont en particulier formées aux bonnes pratiques de l’éco-conception afin de tendre vers la sobriété numérique et réduire les impacts environnementaux. Elles diffusent ainsi ce savoir chez nos partenaires et contribuent à leur sensibilisation.
2 – Les solutions numériques sur mesure : toutes nos productions sont développées dans le respect des règles d’éco-conception, d’accessibilité et de sobriété numérique. De plus, notre usine logicielle développe une plateforme de traitement et d’analyse de données afin d’accompagner et de faciliter la transition sociale, énergétique et écologique des entreprises (2). Nous proposons cette plateforme à nos partenaires et nous l’utilisons en support de nos prestations de conseil à la transition.
3 – Le conseil pour la transition sociale et environnementale : nous accompagnons nos partenaires en leur proposant des prestations d’accompagnement reposant sur notre expertise en innovation sociale et managériale. Cette conduite du changement se fait à l’échelle des organisations ou auprès des dirigeants. Elle démarre le plus souvent par des actions de sensibilisation : conférences et animation d’ateliers(fresque du climat, fresque du numérique, 2 Tonnes). Ensuite, elle se poursuit par le déploiement d’une méthodologie de passage à l’action inspirée de notre propre parcours.
Un modèle économique durable au service de la transition
C’est ainsi que nous avons intégré notre raison d’être au cœur de notre offre et de notre développement économique.
Notre objectif n’est ni la croissance, ni la maximisation du profit.
Notre objectif est de rendre notre modèle économique durable, afin qu’il nous permette le plus longtemps possible d’agir au service de la transition sociale et environnementale.
Nous sommes toujours une entreprise libérée. Mais ce n’est pas le plus important. Nous sommes devenus une entreprise sociale et solidaire. Voilà ce qui compte le plus à nos yeux. Et désormais, une nouvelle aventure commence.
Envie de nous rejoindre ?
(1) Nous sommes contre la règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin ». Et l’écriture inclusive nous piquent les yeux. Nous aurions pu opter pour la règle de la majorité. Mais comme nous sommes à la parité, nous avons choisi d’écrire cet article alternant le féminin et le masculin quand nous parlons de notre collectif
(2) Nous travaillons également avec des éditeurs partenaires pour certains verticaux métier de la transition:
Aktio pour le bilan carbone
Benomad pour la transition vers le véhicule électrique
Photo: AAron Lee Kuan Leng